Notre histoire (3)
Rien ne s'améliore avec les traitements locaux. Le médecin prescrit des antibiotiques et de la cortisone per os. Le 16 janvier, la peau est moins infectée.
J'allaite toujours Rémy. Depuis quelques jours, j'essaye les carottes et les p.d.t. Il n'a jamais rien eu d'autre. Ni pain, ni biscuit pour bébé.
Le 22 janvier
Rémy est avec nous à table, dans sa chaise haute. Ma soeur soupe avec nous. Il nous regarde manger et manifeste pour la première fois pour qu'on lui donne quelques chose. Je lui donne un biscuit pour bébé. Son premier biscuit...
Il le tiens et le lèche, une fois, puis deux... Il adore!
Après 1 mn, nous remarquons que sa lèvre est enflée. Je ne panique pas vraiment mais je téléphone à la pédiatrie pour savoir quoi faire. Le médecin m'explique qu'il envoie une ambulance. Je lui demande si c'est vraiment nécessaire, au même moment j'entends ma soeur qui porte Rémy dans ses bras crier. Rémy est méconnaissable, défiguré tellement il est enflé au visage, inerte et respire très difficilement. Ma soeur, en état de panique, me dit: "Je ne veux pas qu'il meure dans mes bras, prends-le." Les minutes semblent interminables. L'ambulance arrive. Pendant le transport à l'hôpital, je peine à me ressaisir. Le personnel médical est complétement affolé. Je me dit que je ne pourrai jamais vivre sans lui...
L'hôpital n'est pas équipé en soins intensifs pour les bébés. Son état est grave, il est héliporté dans un hôpital universitaire. Le voyage en hélico passe très vite. J'ai une pensée pour Xavier. Il doit être inquiet.
Rémy se stabilise pendant la nuit. Je suis dévastée, perdue. J'ai subit un choc et pas préparée aux jours suivants...